Bastante feliz em ter encontrado estes textos de Jean-Louis Comolli, a quem tive a oportunidade de assistir em debate no Festival Recine há alguns anos atrás.
"Le spectateur postulé par le direct est un spectateur ouvert à toutes le vicissitudes non seulement du récit mais du cours même de la répresentation. Spectateur suspendu aussi bien à la permanente attente d'une toujours possible interruption, panne ou accident, qu'a l'interminable prolongation du jeu par abondance ou, à l'inverse, manque de rebondissements. L'effet de réel joue dans les deux directions. Reversibilité du direct. Le modèle de cette forme ouverte de la représentation reste la corrida: une scène, un public, des acteurs, du rituel, et pourtant chaque seconde reste offerte à l'aléa, tout peut à tout moment verser dans l'accident ou la mort, ou bien s'étirer dans l'ennui sans fin d'une course manquée.
Autant que l'experience de la fatigue et de la mort, le direct inscrit le battement du plein et du vide. Toute sa magie réside dans cette suspension. Règne de l'incertitude. Mettre en scène c'est ici mettre les corps en attente et le temps en suspens. Celui qui voit le film, comme celui qui le cadre et celui qui est cadré sont dans une suspension du sens qui se traduit - et c'est là l'effet de présence du direct - par une insistance des affects. Transcrire le vivant fusionnel par la fusion entre une machine et des corps. Ce temps suspendu est celui de la jouissance."
Thursday, 12 March 2009
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